Cela fait bientôt 10 ans que sont parues les toutes premières démos de CATHEDRALE. Depuis, la formation toulousaine a sorti quatre albums, tourné aux quatre coins de l’ Europe, et s’est définitivement installée comme une figure incontournable de la scène indépendante en France.
Plus tellement garage ou power pop, pas complètement post-punk, les toulousains ont au fil des disques tracé leur propre voie, et forgé un son, reconnaissable entre mille. Leur nouvel album «Poison» s’impose comme l’aboutissement de cette trajectoire. Treize titres sous tension constante, où les guitares, stridentes, omniprésentes, répondent aux synthés, nouveauté du précédent album qui prend ici tout son sens et participe à instiller une certaine noirceur inédite dans les compositions du groupe.
Ce penchant plus sombre se manifeste autant dans l’approche du son que dans les thèmes abordés par le groupe : aseptisation des espaces urbains, angoisse des transports, rapport à l’addiction ou à la mort. Le groupe convoque les figures de Baudelaire, Marie Curie, Circé ou des cavaliers de l’Apocalypse dans des textes bien plus intimes que par le passé, qui font de «Poison» leur disque le plus personnel à ce jour.